Voyage en Corse, septembre 2011

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Philippe,Dominique,Jean-Marie,Jean-Jacques,Annie, Jenny

Deux équipages sur deux avions du club, Kilo Lima et Bravo Echo, pour une semaine vers l’île de beauté.
Dimanche 11 septembre : Abbeville – Calvi via Auxerre et Montélimar. Trois étapes d’environ 2 h chacune. Nous fuyons devant le front froid porteur de pluies et de plafonds bas. A Auxerre nous avitaillons sous une petite pluie mais un sac d’eau nous tombe dessus à la remise en route. Non sans hésitation, je décolle derrière le Cessna. En l’air on y voit plus clair, et, une fois franchis les reliefs qui nous séparent de la vallée de la Saône, c’est gagné ! Avitaillement à Montélimar et décollage pour l’ultime étape via le Ventoux, la Provence, Saint Tropez et la Méditerranée. Atterrissage vers 17 h 30 à Calvi après une traversée maritime d’une heure. Nous sommes heureux d’avoir fait ce voyage ; Une première pour chacun de nous.

Ventoux

Le mont Ventoux

Mardi 13 : Nos deux avions descendent à Ajaccio pour retrouver des amis auxquels Jean-Marie, chez qui nous logeons, a promis un baptême de l’air. Jean-Marie est aux commandes. Déjeuner sur la plage de Porticcio et retour à l’aéroport. Les deux avions emportent les amis pour un local d’une heure sur le littoral. Retour vers Calvi en fin d’après-midi. L’appareil photo chauffe !

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Mercredi 14 : Décollage de Calvi pour longer le désert des Agriates au nord. A la hauteur de Saint Florent, cap au sud pour monter en niveau afin d’éviter le relief. Dans le Cessna, Dominique et Jean-Jacques renoncent à faire le Cap Corse pour nous suivre. Bastia info nous demande d’éviter une zone militaire active avec tirs réels. Nous montons entre les sommets et passons Corte au niveau 75.

P1040623 Au niveau 95 c’est toute la Corse que nous voyons sous nos ailes. à notre droite la Baie d’Ajaccio. Sur notre gauche la côte est et vers le sud on devine la Sardaigne. A la hauteur des Aiguilles de Bavella nous entamons une descente vers Porto-Veccio. Cap sur les îles Lavezzi en passant au dessus des plus belles plages de l’île. Nous découvrons l’extraordinaire site de Bonifacio puis nous nous posons à Figari. Après un bref casse-croûte sur le tarmac nous repartons pour Calvi non sans avoir fait un crochet au sud pour admirer encore une fois le site de Bonifacio et des Lavezzi. La côte ouest est superbe : Propriano, Baie d’Ajaccio, golfe de Sagone, golfe de Porto avec les calanches de Piana et la réserve de Scandola, golfe de Galeria. Puis c’est l’arrivée sur Calvi par les points de report Sierra et whisky avec atterrissage face à la mer sur la piste 36.P1040729

vendredi 16 : Retour vers Abbeville. Le matin les prévisions ne sont plus aussi bonnes que la veille. Un front chaud est annoncé en fin d’après-midi avec des averses et des orages isolés. Il ne faut pas traîner. Décollage vers 10 h de Calvi pour Montélimar où nous comptons avitailler. La traversée est aussi belle et aussi impressionnante qu’à l’aller. Comme à l’aller nous sommes sous plan de vol obligatoire et les contrôleurs sont plutôt coopératifs. Bien occupé par la gestion du vol, j’ai tout de même le temps de voir le Luberon (tout petit) la Montagne Sainte-Victoire et surtout le majestueux Mont Ventoux qui est aujourd’hui dégagé des nuages. A Montélimar nous ne pouvons avitailler car la pompe est fermée et n’ouvrira pas avant 14 h 30. On déjeune au restaurant et on repart aussitôt pour avitailler à Châlon. Dernière étape pour rentrer directement à Abbeville via Troyes, Soissons, Noyon, Roye et Amiens. Nous arrivons peu avant 18h. J’appelle ma fille à Lyon. Il pleut ! Nous avons bien fait de ne pas traîner. Nous avons tous le sourire. Nous sommes heureux d’avoir fait sans incident ce beau voyage qui marquera nos vies de pilotes.

Notes :
– Les trois aérodromes que nous avons fréquentés en Corse, Ajaccio Calvi et Figari, sont des plate-formes commerciales. Cela signifie taxes élevées et handling obligatoire (on vient nous chercher à l’avion en minibus et on nous dépose à l’aérogare, pas question de divaguer à pied sur le tarmac près des avions commerciaux). On passe systématiquement au contrôle d’embarquement comme les passagers ordinaires. En tant que pilote j’ai pu passer tout de même mon couteau suisse et mon Lethaermann. à Calvi j’ai payé 60€ pour 3 atterrissages et 4 jours de parking. A Ajaccio c’est plus cher 60€ pour deux atterrissages et quelques heures de parking.
– Le GPS facilite considérablement la navigation lorsque l’on vole dans des régions qui ne nous sont pas familières. Il est bien plus facile de réagir rapidement aux instructions des contrôleurs qui demandent de modifier la route prévue pour se conformer aux impératifs du moment. Cela n’empêche pas de suivre en permanence la route sur la carte.

Traversées maritimes : Des appréhensions avant, des frissons rétrospectifs et du bonheur sur le moment. On a beau prendre des précautions, le risque existe et la panne moteur est toujours possible. Nous étions sous plan de vol en liaison permanente avec le contrôle aérien. Nous portions nos gilets. Sur le mien j’avais un petit miroir de survie, une lampe frontale et une balise individuelle. Le Cessna avait à son bord un radeau de survie. Sur les conseils de mon instructeur, j’avais pensé acheter un simple canot gonflable de plage. Bien moins cher et toujours mieux que rien. Je n’en ai malheureusement pas trouvé à temps. Il peut arriver que le voile atmosphérique rende la perception de l’horizon incertaine. Dans ce cas on se retrouve dans des conditions proches du vol sans visibilité avec tous les risques que cela comporte. Je m’étais entraîné peu avant à cet exercice en compagnie de Jérôme lors d’un vol Abbeville Epernay. Heureusement la visibilité est restée excellente. L’horizon était bien marqué par des fines lignes de nuages.

2011-09-16 10.31.00

Le point minuscule sous l’aile c’est Kilo Lima

– Avec le recul on peut dire que nous avons eu beaucoup de chance avec la météo. Les dates étaient bien choisies. La semaine suivante l’île était balayée par des vents atteignant près de 50 kts !
– Au total les deux avions auront accumulé 36 heures de vol en 6 jours. – Les participants : Sur le Cessna F-HABE : Dominique, Jean-Jacques et Jenny. Sur le DR400 F-GLKL : Philippe et Annie. Sur Place :Jean-Marie et Maryse.

Philippe Pallu

Diaporama

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